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  • Photo du rédacteurSonia

Maman chaussons / Maman talons

Dernière mise à jour : 23 mars 2021


Fête des mères... Célébration de toutes les mamans.
C'est à cet instant que tout change... Bonne fête à toutes les mamans!


Une Fête pour les mamans! Quelle bonne idée!


Un peu d'histoire pour commencer :

En France, c'est à Artas (38440), au début des années 1900 qu'un instituteur crée un prix pour les mères méritantes. Deux mamans de 9 enfants sont récompensées et fêtées dans le village. L'instituteur propose son idée à l'académie des sciences morales et politiques et la ville de Lyon adopte ce principe en 1918. La journée nationale des mères est lancée en 1920 et en 1926? le gouvernement reconnaît cette journée. C'est une Loi du 24 mai 1950.



Faut-il donc avoir 9 enfants pour être méritante?

Je ne le crois pas.



Biologique ou adoptive, la mère est celle qui porte la vie / qui a mis au monde / qui élève ou a élevé au moins un enfant. C'est, pour ma part, toute personne remplissant ou se sentant investie des fonctions maternelles, maternantes, affectives dont l'enfant a besoin.


Il est bon de reconsidérer la figure maternelle qui nous accompagne dès notre plus jeune âge et tout au long de notre vie.

Nous n'avons pas toutes eu la chance d'avoir une mère saine et rempli d'un amour inconditionnel et positif. Pourtant, prenons conscience de la réalité des choses et des difficultés que nous, femmes pouvons rencontrer ou aurions pu rencontrer dans nos vies, dans nos vies de mamans...


Certaines mères ne font que travailler, jonglent avec les horaires pour retrouver leurs enfants, d'autres en pleine dépression ne profitent pas de ces instants en famille, d'autres encore sont incarcérées, hospitalisées, droguées, trop jeunes, séparées, forcées d'abandonner leur nouveau né, handicapées, célibataires et débordées, expulsées, violées, maltraitées, endeuillées d'avoir perdu cet enfant à naître ou déjà né...

... Et ces femmes qui ne sont pas considérées comme mère alors que depuis des années elles attendent patiemment de devenir maman et se projettent positivement dans cette vie qu'elle désirent tant sont elles aussi, à mon sens ( et cela n'appartient qu'à moi ), investies de ces fonctions maternelles et maternantes dont certaines manquaient, manquent ou manqueront.



En réalité, mesdames, laquelle d'entre nous n'est pas méritantes?



Repensons à notre parcours... Traitements hormonaux, attente interminable, examens à répétition, maux de grossesse... Tous ces jours à rester alitée, ces visites médicales ou l'on vous observe de la cave au grenier, ces jours et ces nuits au garde à vous pour nos enfants, ces pleurs, ces cris, ces insomnies, terreurs nocturnes, inquiétudes pour une fièvre / une bosse / un bouton / une morsure...


... Et notre vie qui bascule tout à coup au delà même de ce que pouvions imaginer. Tout change en nous, notre corps, nos pensées, nos émotions exacerbées... Et tout change aussi autour de nous et nous remettons en cause nos capacités, possibilités, notre système de valeur, nos convictions, notre confiance en nous, notre estime de nous-même, nos relations... Un vrai chamboulement!


Pourtant, cette chaleur, ce petit être existant, ce sourire, ce câlin, ce collier de nouille pour notre fête... Les larmes nous montent aux yeux.


Toutes à notre manière sommes présentes pour nos enfants, à chaque instant physiquement, oralement, par le souvenir conscient ou inconscient.



Et nos mères dans tout ça?



Et bien, nous les retrouvons parfois dans nos traits, comportements, mimiques, ou dans ceux de nos enfants. Elles sont importantes dans nos vies, elles aussi.


Nous prenons parfois leur défense, nous attendons leur accord même si nous avons la sensation d'être libre. Il est parfois difficile de leur dire notre amour... ou notre désamour. Qu'elles nous manquent ou pas du tout, ces mères ont influencé les femmes et mères que nous sommes ou que nous deviendrons.


Dès notre naissance, nous avons idéalisé cette mère qui nous prodiguait ce dont nous avions besoin. C'était même le déchirement lorsqu'elle s'éloignait physiquement puisque (nous en étions persuadées), elle faisait partie intégrante de notre être.

En grandissant, nous nous sommes détachées d'elle et nous avons compris son impossibilité / incapacité à satisfaire tous nos besoins... Nous avions tant besoin d'autonomie et pourtant nous la voulions toute proche, comme si elle nous appartenait.

Qu'il était difficile, autant pour nous que pour nos mères, de vouloir une chose et son contraire!


Nous savions, petites, qu'elle nous laisserait le quignon du pain... Plus grandes, nous espérions qu'elle soit fière de nous... Plus tard encore, nous ne pouvions rien lui cacher car elle savait lire en nous...

Elle a certainement eu bien des peurs, des attentes, des rêves pour nous... Elle nous a grondées, encouragées, attendues, pardonnées, cajolées et ce, mieux que quiconque.



A sa façon, elle nous a aimé avec ce qu'elle était et ce qu'elle savait.



De cette mère, nous avons gardé ce que nous avons souhaité. Que ce soit sa douceur, sa volonté, sa patience, sa manière d'ordonner... D'autres auront gardé son impatience, sa dureté, ...

Dans tous les cas, nous sommes riches de notre histoire, de ce lien si particulier avec nos mères tellement toutes différentes et ressemblantes sur certains aspects.


Aujourd'hui, à notre tour, nous sommes mères et je suis convaincue que chacune de nous est, elle aussi, méritante. Peut importe le nombre d'enfants que nous avons, peut importe le lien avec chacun d'eux, peut importe notre histoire, notre passé. Qui que nous soyons, nous avons donné la vie / ou non et nous prenons soin de nos enfants du mieux que nous le pouvons au moment ou nous le pouvons.


Nous pourrions peut-être faire mieux... Etre parfaite... prête à 6 heures du matin : maquillées, apprêtées et en talons... Mais je sais que la plupart d'entre nous prépare les enfants en vitesse (s'il veulent bien ce matin!), glisse le goûter dans le cartable, nettoie des petits doigts collants de confiture, vérifie le carnet de liaison, donne un peu de monnaie, embrasse son enfant... Et cette mère, parfois, est déjà sur le pallier quand elle réalise qu'elle s'apprête à quitter le domicile encore en chaussons...



Rappelons nous, Mesdames, que nous sommes humaines

et que ce dernier dimanche de mai est LE jour des mamans

qu'elles soient en talons ou en chaussons!




Bravo à toutes et

" bonne fête maman " !




Sonia Berthon

Psychopraticienne

Sophrologue

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